Au terme de cette discussion, je tiens à saluer, mesdames, messieurs, votre engagement. S'il reste un long chemin à parcourir, je suis convaincue par votre volonté d'agir.
La première table ronde nous a permis de réfléchir sur le travail « des mémoires ». Les jeunes ne peuvent se construire sans repères, sans point de départ. Nous avons évoqué la possibilité, malgré la pluralité des mémoires, de travailler sur un ouvrage d'histoire commun à la France et à ses anciennes colonies, permettant une réconciliation par une lecture partagée de certains événements historiques.
La seconde table ronde nous enseigne qu'il convient de changer les cahiers des charges pour les prestations de ménage, mais aussi de développer les gardes d'enfant pour les familles monoparentales, notamment celles qui travaillent en horaires décalés. Il importe également de changer l'image attachée à un certain nombre de formes de travail, comme le travail en intérim ou le travail de nuit, de manière telle que les personnes se sentent pleinement reconnues dans leurs missions.
Telles sont les principales pistes d'actions soulevées aujourd'hui. Mais je vous invite à y ajouter de nombreuses autres orientations. Notre travail est amené à se poursuivre.
Je terminerai par un rapide point d'actualité sur un autre levier d'action identifié dans le rapport, à savoir la santé des adolescents. Comme vous le savez, la Ritaline a fait récemment l'objet d'une pleine page dans Le Parisien. Nous avions déjà pointé, voilà deux ans, l'augmentation forte de sa consommation, grâce aux témoignages des infirmières scolaires. Nous préconisions alors de traiter plutôt la situation des jeunes avant de recourir aux médicaments : l'environnement, le rythme de vie, la prise des repas, le sommeil, les temps de défoulement sont tous des facteurs très importants pour l'équilibre général. Ces observations restent pleinement d'actualité.
Je ne peux clore cette matinée sans renouveler mes remerciements. Certains d'entre vous sont venus de loin. Permettez-moi également de remercier le président de la délégation à la prospective, Joël Bourdin, pour sa présence tout au long de la matinée.
Restons tous mobilisés sur la question des adolescents dans les quartiers fragiles. Comme toutes les personnes qui ont choisi de vivre en France, ils ont le droit de se construire un destin positif. Vous les aidez, vous les épaulez chacun à votre place. Merci à vous, et à très bientôt.