Monsieur le sénateur, la question que vous posez est effectivement importante. Je puis vous assurer que le Gouvernement est très sensible à vos préoccupations concernant à la fois l’information et l’aide susceptibles d’être apportées aux aidants familiaux.
En vous répondant, je me ferai aussi la porte-parole de Mme la ministre déléguée chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l'exclusion et de Mme la ministre déléguée chargée des personnes âgées et de l'autonomie, car vous avez cité comme exemples les deux situations que sont le handicap et l’aide aux personnes âgées.
Le Gouvernement a engagé une réflexion avec les acteurs tant du secteur de la famille que du secteur de la protection des personnes. Un groupe de travail sous l’égide de la Direction générale de la cohésion sociale sera constitué très prochainement. L’objectif est de mettre en place en 2014 un dispositif d’aide et d’information aux aidants.
S’agissant tout d’abord des aidants familiaux auprès des personnes en situation de handicap, c’est par un réel soutien à ces aidants familiaux que l’on pourra améliorer le maintien à domicile des personnes en situation de handicap. À ce titre, il convient de développer l’offre de répit qui permet à l’entourage d’obtenir une aide temporaire. Le troisième « plan autisme », annoncé par le Gouvernement le 2 mai 2013 et porté par ma collègue Marie-Arlette Carlotti, ministre déléguée chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion, prévoit ainsi la création de 350 places d’accueil temporaire dédiées aux enfants et adultes autistes.
Ensuite, concernant les aidants familiaux auprès de personnes âgées, un groupe de travail a été mis en place sur l’initiative de ma collègue Michèle Delaunay, ministre déléguée chargée des personnes âgées et de l'autonomie. Il aura pour but de traduire concrètement les orientations fixées par le Président de la République. Ce dernier a en effet réaffirmé le 25 janvier dernier devant le congrès de l’Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux, l’UNIOPSS, l’engagement qu’il avait pris pendant la campagne, à savoir apporter un soutien aux aidants par la possibilité d’aménager leur temps de travail, par la création de congés spécifiques et par la possibilité de disposer de temps de répit.
J’ai bien entendu que vous formuliez d’autres propositions allant au-delà. Je m’en ferai l’écho non seulement auprès du groupe de travail qui va être mis en place prochainement, mais également auprès de mes collègues, notamment s’agissant des possibilités de prise en compte d’acquis professionnels et d’aménagement des droits à la retraite.
Les aidants familiaux incarnent cette belle valeur familiale qu’est la solidarité. Les aider, c’est aider les personnes en situation de handicap et les personnes âgées au plus près de leurs besoins et de leurs attentes. À ce titre, nous serons extrêmement vigilants sur la façon de faire progresser le statut des aidants familiaux.