Monsieur le président, madame la ministre, mesdames les rapporteurs, mes chers collègues, le projet de loi que nous examinons comporte certes des avancées : retour à la collégialité et à la démocratie dans les universités, parité dans les conseils, limitation du pouvoir des présidents, cours en anglais pour les étudiants étrangers, etc.
Il est pourtant loin de répondre aux attentes des premiers concernés : étudiants, enseignants, chercheurs. Il ne s’attaque pas à la précarité ni ne revoit en profondeur les conditions d’études. Il tend à renforcer certains effets négatifs des réformes du gouvernement précédent.
Si la loi LRU votée en 2007 avait entériné le principe d’autonomie des universités après maintes polémiques et oppositions, ce projet de loi, sans remettre en question ce principe, nous fait simplement revenir à l’ère de l’État stratège.