Intervention de Thierry Repentin

Réunion du 19 juin 2013 à 21h30
Débat préalable à la réunion du conseil européen des 27 et 28 juin 2013

Photo de Thierry RepentinThierry Repentin :

Monsieur le président, mesdames, messieurs les sénateurs, je suis évidemment très heureux de me trouver aujourd’hui devant vous, au sein de la Haute Assemblée, pour débattre des priorités que la France va défendre lors du Conseil européen des 27 et 28 juin prochain.

Cela fera alors tout juste un an qu’a été créé le pacte européen pour la croissance et l’emploi de 120 milliards d’euros. D’ailleurs, une partie des travaux de ce prochain Conseil européen seront consacrés au rapport sur la mise en œuvre du pacte qui sera remis à cette occasion. Ce premier anniversaire est d’autant plus important que le pacte constitue la première illustration de la réorientation qui nous est apparue cruciale face au défi de la croissance au service de l’emploi.

Martin Schulz, le président du Parlement européen, a une formule très juste : « Les Européens d’aujourd’hui se défient de l’Europe parce que l’Europe a cessé de tenir sa promesse de croissance et d’emploi. »

L’objectif d’une croissance retrouvée constitue précisément le cap que nous nous sommes fixé. Rien ne pourra faire dévier l’action du Gouvernement. Sur la même ligne que l’action que nous menons sur la scène nationale, nous ne pouvons pas poursuivre une politique européenne qui aurait pour seul horizon l’austérité et l’effort budgétaire. C’est dans cette perspective d’une croissance retrouvée que, le 30 mai, la France et l’Allemagne se sont accordées pour « renforcer l’Europe de la stabilité et de la croissance ».

Cet accord est dans le prolongement des initiatives prises lors de la conférence de presse que le chef de l’État a tenue le 16 mai dernier. Il s’inscrit surtout dans un axe politique majeur de renforcement de la politique économique et monétaire de l’Union au service de l’emploi, en particulier des plus jeunes, et de la compétitivité de notre économie.

Avant de vous exposer les objectifs de la France pour le Conseil européen, je ne peux manquer de souligner la victoire que représente l’exclusion des services audiovisuels de la négociation de l’accord de libre-échange entre l’Europe et les États-Unis, grâce à la reconnaissance vendredi dernier de l’exception culturelle par les vingt-sept États membres.

La diversité de l’offre culturelle constitue l’une des garanties premières que doit apporter toute démocratie à ses citoyens. À ce titre, la culture ne peut pas être considérée comme une simple marchandise. C’est là tout le sens du combat que la France a mené et qu’elle vient de remporter, en ralliant ses partenaires européens !

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