Monsieur le ministre, le sommet des 27 et 28 juin comportera, bien entendu, une forte dimension financière et budgétaire, avec en ligne de mire l’Union économique et monétaire, ainsi que la régulation dont nous avons très largement besoin aujourd'hui dans le monde et en Europe.
J'ai apprécié, comme d'autres collègues, votre détermination à défendre la position de la France sur tous ces sujets et à mettre en avant une logique fondée sur la recherche de la croissance.
Vous avez parlé de la recherche, des jeunes et de la nécessaire régulation, monsieur le ministre : nous partageons cette position et nous sommes sûrs qu’elle sera défendue avec beaucoup de pugnacité.
À titre personnel, je voulais aussi mettre en avant une préoccupation d’ordre social.
Je viens d'une région où des questions majeures se posent aujourd'hui dans le secteur de l'agroalimentaire, puisque de nombreuses entreprises en difficulté sont aujourd'hui recensées dans les filières du poulet, du porc ou du saumon.
La question récurrente qui nous est adressée par les populations et les décideurs économiques est celle du coût du travail. Ils se demandent pourquoi, chez certains de nos voisins européens, les coûts horaires sont aujourd'hui de 4 ou 5 euros, avec une main-d’œuvre qui vient parfois des pays alentours, alors que le coût chez nous avoisine 13 ou 14 euros de l'heure ?
Monsieur le ministre, pouvez-vous, sur ce terrain également, nous assurer de votre détermination ? Vous avez déjà évoqué tout à l'heure les orientations fortes que vous comptiez promouvoir sur le plan social, notamment la volonté du gouvernement français de fixer un salaire minimum à l'échelon européen.
Il nous faut convaincre nos concitoyens de l'utilité de l'Europe, et nous pourrons d'autant mieux le faire que des réponses concrètes seront apportées à ce type de questionnements.