Sans vouloir minimiser la portée du débat engagé, je rappelle que cela fait des siècles que nous vivons des périodes de transition énergétique : on est passé du bois au charbon, puis au pétrole, au gaz, au nucléaire... Nous cherchons à organiser les choses, mais attention : il y a dix ans, un ministre de l'énergie affirmait que le pétrole, ce serait fini en 2020 ! C'était la théorie du pic de Hubbert. On sait ce qu'il en est. Nous n'avons aucune certitude concernant l'avenir, il faudra nous adapter, tenir compte des évolutions. Je me méfie des formules toutes faites.
Je suis en désaccord avec Mme Rossignol : l'énergie doit accompagner la demande, la croissance, ce n'est pas à nous de nous adapter à l'offre d'énergie. « Le socialisme, c'est les soviets plus l'électricité », disait Lénine. De fait, le développement économique et industriel de la Russie après la première guerre mondiale doit beaucoup à l'effort sans précédent pour produire de l'électricité.
Plus que les compteurs communicants, je crois à la nécessité de développer les réseaux communicants, notamment pour absorber l'électricité produite par le renouvelable. Je suis d'ailleurs l'auteur, avec Ladislas Poniatowski, d'un rapport sur le compteur Linky.
Le gaz est une composante importante du bouquet énergétique. Le groupe dédié au mix énergétique recommande l'ouverture du débat sur les hydrocarbures non conventionnels et invite à lancer la rechercher et à tenter des expérimentations pour savoir si nous avons des réserves sous nos pieds, et, si oui, comment les extraire. En cela, il rejoint les conclusions d'un récent rapport d'étape cosigné par deux parlementaires... Comment se construit cette étape dans le cadre de la transition énergétique ?