Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, ma question s'adressait à M. le ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt. Elle est au cœur de l’actualité. D’ailleurs, le Président de la République s’est rendu aujourd'hui en région Midi-Pyrénées, aux côtés des populations touchées par les intempéries.
Depuis plusieurs mois, notre pays connaît un épisode météorologique exceptionnellement perturbé. Ces derniers jours, la situation est devenue très critique, puisque, au-delà de dégâts matériels particulièrement importants, nous devons déplorer trois décès.
Le bilan de ces intempéries s’annonce très lourd pour plusieurs secteurs de notre économie ; je pense, notamment, à l’agriculture et au tourisme, très affectés dans la plupart des régions françaises.
En première ligne de ces inondations à répétition, l’agriculture se trouve gravement sinistrée. L’absence de soleil et les pluies incessantes avaient déjà fortement perturbé l’état d’avancement des semis. Aujourd’hui, les violents orages et la grêle ne font qu’ajouter des difficultés en détruisant des récoltes à peine parvenues à maturité. Sur l’ensemble du territoire, 300 000 hectares auraient été ravagés par les intempéries. Les organisations agricoles estiment les dégâts à plus de 500 millions d’euros.
Dans le seul Sud-Ouest, même si certains d’entre eux sont assurés, les viticulteurs, les producteurs de maïs et les arboriculteurs s’inquiètent des conséquences financières. Le classement en zone de calamités agricoles sera inévitable et nombre d’élus vont sans doute le solliciter. Sachez que, à mon niveau, je soutiendrai les maires du Tarn-et-Garonne dans leurs démarches, d’autant que les financements européens sont très conditionnés, vous le savez, madame la ministre. En effet, pour les cultures, les aides sont ouvertes aux parcelles cultivées ou couvertes. Pour l’élevage de montagne, elles dépendent des taux de chargement des prairies. Or les intempéries ont aussi perturbé la montée dans les estives.
La situation est donc dramatique, et, comme on le constate encore aujourd'hui, le ciel n’est pas prêt d’être clément.
C'est pourquoi, madame la ministre, j’en appelle à votre volontarisme, pour venir en aide au secteur agricole. Quelles mesures le Gouvernement entend-il prendre pour faciliter l’indemnisation des professionnels ? Comment allez-vous garantir l’avenir des milliers d’exploitations actuellement en souffrance et, surtout, en grande difficulté ?