Ma question porte sur le Mali et s'adresse à M. le ministre des affaires étrangères.
Avant-hier a été signé un accord entre le gouvernement de Bamako et les représentants touaregs du Nord-Mali. C’est une bonne nouvelle pour le peuple malien, c’est un succès pour la communauté internationale, et c’est aussi un acquis de notre diplomatie. Je tenais à le souligner, monsieur le ministre.
Alors que le Mali allait basculer entre les mains des terroristes, les forces armées françaises, que je salue très chaleureusement, et les forces africaines ont préservé l’intégrité de ce pays de 14 millions d’habitants au cœur du Sahel.
Après l’opération militaire, nous enclenchons une dynamique de développement économique : 3 milliards d’euros ont été annoncés par Bruxelles en mai pour redonner un avenir à une jeunesse désœuvrée, construire des routes, ouvrir des écoles, amener l’eau et l’électricité dans les villages, éradiquer les trafics. Aujourd’hui, nous faisons un pas vers la réconciliation nationale, ô combien difficile, messieurs Larcher et Chevènement. Nos échanges avec les députés maliens, en particulier, nous l’ont bien montré !
Au-delà de la seule élection présidentielle prévue fin juillet, c’est bien à une réconciliation durable que nous devons travailler.
Ma question est donc la suivante : comment nous assurer que l’accord de Ouagadougou prospérera en termes de décentralisation, de représentation et de développement de toutes les populations du Nord-Mali, condition du redémarrage de la démocratie dans ce pays ?