Il faut rappeler que c’est le Parlement qui fait la loi dans ce pays ! La haute fonction publique n’a pas à revenir sur la volonté du Parlement ou à l’adapter en fonction de ses desiderata.
Lorsque nous lisons cet amendement, nous comprenons votre embarras, madame la ministre. Mais certains mots nous alertent.
Cachez donc ce « en tant que de besoin » que nous ne saurions voir ! §Cette formule est floue et, selon une expression fameuse, quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup !
Nous n’acceptons pas que, à l’occasion de ce débat, ce que nous avons tous considéré, dans la majorité et dans l’opposition, comme une avancée soit remis en cause.
C’est en réalité la diversification de la haute fonction publique qui est jeu. Au début de ce débat, nous nous sommes battus pour que l’université conserve une certaine diversité linguistique, nous nous sommes battus contre la pensée unique. Mais l’homogénéité trop grande de la haute fonction publique finit aussi par poser un problème et par peser sur la démocratie.
C’est pourquoi nous ne pouvons qu’être méfiants à l’égard de cet amendement. Le Parlement ne doit pas laisser passer un amendement de cette nature, surtout avec cette formule : « en tant que de besoin » !