Intervention de Jacques Legendre

Réunion du 21 juin 2013 à 15h00
Enseignement supérieur et recherche — Article 48

Photo de Jacques LegendreJacques Legendre :

Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, ce débat est à la fois éclairant et consternant, dans la mesure où il met au jour les profondes divisions de la majorité sénatoriale au sujet du problème universitaire.

L’évaluation est tout de même une nécessité ! Quand on demande, et à juste titre, que la recherche soit érigée en priorité nationale, il est normal que les chercheurs soient évalués. On ne peut pas, d’une part vouloir les moyens, et de l’autre refuser de rendre compte de leur utilisation.

Un organisme d’évaluation a été mis en place : l’AERES. On a voulu porter des jugements sur cette instance. En se fondant sur des chiffres assez précis, M. Berson vient de rappeler ce qu’il en était de l’évaluation de l’évaluateur AERES par ceux qui ont été appelés à être examinés par lui.

Pour évaluer quelqu’un, ce qui importe, ce n’est pas seulement la note à l’instant t, c’est l’évolution générale. Chacun s’accorde à constater que l’AERES a eu du mal à démarrer, mais qu’elle affiche désormais de très nets progrès. Or voilà que ce mouvement risque d’être cassé ! Il faudra reconstruire un autre dispositif, avec tous les risques qu’une reconstruction comporte !

J’ai écouté très attentivement Mme le rapporteur. Elle a dû s’exprimer très longuement pour expliquer comment, après avoir porté un jugement positif sur l’AERES, elle en arrivait à accepter l’idée de sa suppression. Mme la ministre elle-même a paru gênée entre les compliments qu’elle a adressés aux évaluateurs et la sévérité qu’elle a manifestée à l’égard de l’évaluation.

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