Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, dans le contexte de crise que nous connaissons et alors que le chômage a atteint 10, 4 % au premier trimestre 2013, les caisses d’allocations familiales jouent plus que jamais « leur rôle d’amortisseur social », pour reprendre les termes du président de la CNAF.
Elles sont devenues un rempart essentiel dans la lutte contre la précarité. Toutefois, face à une demande sociale croissante, les agents qui y travaillent sont confrontés à d’importantes difficultés.
Les chiffres sont éloquents : 19 millions de visites par an, près de 75 millions de courriers, plus de 16 millions d’appels téléphoniques... Il ne faut pas se leurrer : les nouvelles missions qui leur ont été assignées par les dernières conventions d’objectifs et de gestion et la baisse des effectifs dans le cadre de la RGPP ont aggravé la situation.
Aujourd’hui, tant les agents que les allocataires en paient le lourd tribut. Les caisses d’allocations familiales accumulent le retard dans le traitement des dossiers. Ce retard est amplifié par des procédures complexes, il faut bien le reconnaître, ce qui contraint certaines d’entre elles à fermer temporairement l’accueil au public. Ce n’est pas acceptable !
En première ligne dans la prise en charge des plus vulnérables, les agents – dont je tiens à saluer le dévouement – endurent le plus souvent les insultes, les menaces, les agressions, parfois même les chantages au suicide. Ils doivent affronter quotidiennement la détresse de ceux pour qui le retard dans le versement des allocations est lourd de conséquences.
Madame la ministre, la prochaine convention d’objectif et de gestion 2013-2016 doit permettre de mieux maîtriser la charge de travail qui pèse aujourd’hui sur les caisses d’allocations familiales.
Pouvez-vous nous assurer qu’un effort particulier sera fait de manière pérenne en matière de recrutement ? C’est à cette condition que les caisses d’allocations familiales pourront à nouveau remplir pleinement leur rôle d’amortisseur social et assurer leurs missions de service public. §