Intervention de Christian Cointat

Réunion du 27 juin 2013 à 15h00
Représentation des français établis hors de france — Vote sur l'ensemble

Photo de Christian CointatChristian Cointat :

Je regrette donc profondément que l’on n’ait pu mettre en œuvre cette grande réforme que j’évoquais, car la France a besoin des Français expatriés. N’oublions pas qu’un quart de la population française travaille pour le commerce extérieur ! Sans les Français de l’étranger, ce dernier irait encore moins bien ; il irait d’ailleurs bien mieux si nous les mettions davantage à contribution. Il faut que les Français établis hors de France sentent qu’ils font partie intégrante de la communauté nationale, qu’ils aient un sentiment d’appartenance à une grande communauté des Français de l’étranger, au sein de la République française. Nous avons malheureusement manqué la chance qui nous était offerte.

Cependant, rien n’est perdu ! Nous pourrons, au fil des ans, améliorer le dispositif et revenir à des solutions simples et efficaces. La proximité ne suffit pas ; il faut aussi la responsabilité. Sans responsabilité, il n’y a pas d’élus qui vaillent. S’ils ne peuvent rien faire d’autre que de se plaindre, ils ne susciteront aucun intérêt et les électeurs n’iront pas voter. Il faut que ces élus aient aussi le pouvoir de décider.

À ce propos, madame la ministre, le Quai d’Orsay serait bien plus tranquille si les décisions les plus désagréables étaient prises par les élus et s’il n’avait plus qu’à exercer les pouvoirs régaliens de l’État… Lorsque les lois Defferre de décentralisation ont été adoptées, tous les membres du corps préfectoral y étaient farouchement opposés. Pourtant, aujourd’hui, plus aucun d’entre eux ne souhaite que l’on revienne en arrière ! Ils ont bien compris que toutes les tâches subalternes devaient être assumées par les élus, dont le rôle est d’être au contact des citoyens, tandis que le pouvoir régalien était transcendé entre leurs mains. Peut-être constatera-t-on un jour la même évolution, au Quai d’Orsay, au sujet de la collectivité d’outre-frontières…

Paraphrasant Coluche, je conclurai en relevant que, avec ce texte, assurément, l’Assemblée des Français de l’étranger va mieux, pas mieux que l’année dernière, mieux que l’année prochaine !...

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