Le travail n'était pas évident et je voudrais féliciter l'équipe de Philippe Duron. Je suis pour autant également déçu.
Le rapport n'est pas ambitieux : il gère la crise, la pénurie. Si on veut faire de la relance et de la croissance, cela passe par de l'investissement. Il y a de la bonne dette et de la mauvaise dette. Je préfère de l'investissement concret à des emplois d'avenir. C'est un choix politique : veut-on relancer la croissance ou non ? Quatre milliards d'euros par an pour les infrastructures, qu'est-ce que cela représente par rapport au budget de la Nation ?
Par ailleurs, je ne voudrais pas que l'on dise que le Gouvernement précédent a menti en faisant certaines promesses. C'était dans une perspective de long terme. D'ailleurs, sur les 245 milliards prévus, l'État devait apporter la moitié et les collectivités l'autre moitié.
Je souhaiterais donc poser un certain nombre de questions précises.
Quel sera le devenir concret de ce rapport ? Est-ce que le Parlement va avoir son mot à dire ? Le rapport sera-t-il suivi dans le temps ?
Quels dispositifs peut-on envisager pour trouver des financements nouveaux : taxe kérosène au niveau européen, emprunts d'État ? Il faut être ingénieux en la matière.
Enfin, pour les projets dont le débat public et les études complémentaires ont été réalisés ou sont en cours de réalisation, que fait-on ? On arrête tout et on perd les millions d'euros déjà dépensés ? Je pense que le critère de l'acceptabilité locale aurait dû être mieux valorisé dans le rapport.