Monsieur le rapporteur général, reconnaître que nous aurions dû mettre en œuvre la TVA sociale plus tôt était une marque d’honnêteté intellectuelle de ma part. Vous avez d’ailleurs pu entendre à de nombreuses reprises Jean Arthuis ou Philippe Marini, alors respectivement président et rapporteur général de la commission des finances, plaider dans notre hémicycle pour l’instauration rapide de cette mesure. J’ai rappelé dans quelles conditions nous ne l’avions pas obtenue en 2007. Il aurait fallu avoir le courage politique de mettre en place la TVA sociale une fois la crise survenue : nous sommes un certain nombre à l’avoir dit à l’époque.
Pour votre part, vous étiez résolument contre. Aujourd’hui, vous prenez une demi-mesure, et vous voudriez nous donner des leçons ! Non, monsieur le rapporteur général ! Faites vous aussi preuve d’un peu d’honnêteté intellectuelle, et, de grâce, ne jouez pas avec les arguments de cette manière !
Par ailleurs, vous prétendez que notre vote sur le présent texte traduirait je ne sais quelle amertume à l’égard du précédent quinquennat et s’apparenterait pour nous à la sortie d’un long chemin de croix… Quand je vois le sentiment de l’opinion envers le Président de la République et le Gouvernement au bout d’un an seulement, je me dis que votre situation est bien plus mauvaise que ne l’était la nôtre après cinq années marquées par une crise gravissime.
Alors, de grâce, ne fanfaronnez pas ! Nous savons tous que les temps à venir s’annoncent difficiles : bien imprudent celui qui voudrait prendre les choses à la légère.