Mon expérience diplomatique me permet d'affirmer que cette cotutelle est indispensable. Grâce à elle, nous nous sommes considérablement rapprochés des ambassades. Ce que je regrette, c'est que les ambassades se focalisent sur le nombre de leurs conseillers scientifiques, et oublient les 5 000 chercheurs-enseignants de l'enseignement supérieur qui travaillent directement avec le sud. La France a un outil exceptionnel et original, et il est dommage que la diplomatie scientifique ne le revendique pas davantage. Lors des Assises, le président de la République a repris à son compte le débat sur la cohérence des politiques publiques de développement et il a eu raison : il faut une cohérence entre la politique du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche et la politique de développement.