Nous avons eu d'importants chantiers au Tchad et au Mali ; nous menons deux grands programmes emblématiques dans le Tchad, dont une expertise internationale sur le lac Tchad, que nous souhaitons remettre en automne aux autorités. Nous y faisons un certain nombre de préconisations, notamment sur la mise en valeur économique du site, soumis depuis des millénaires à des variations du niveau d'eau. Cette mission s'effectue dans des conditions complexes ; nos chercheurs doivent être protégés par des véhicules blindés et nous faisons tout pour éviter les prises de risque.
Au Mali, nous disposons d'une représentation permanente à Bamako. En raison de son statut en zone rouge, elle fonctionne aujourd'hui avec des emplois locaux, et un seul chercheur de l'IRD. Les chantiers sont nombreux : santé, environnement, eau. Du point de vue politique, dans ces pays en conflit, la science, la recherche, peuvent aider à passer à une autre phase. Les Maliens sont très demandeurs ; le ministre de la recherche apprécie notre présence et nous le fait savoir. Nous pouvons représenter un des éléments de la contribution à la paix et au développement, mais nous avons du mal à faire entendre notre message.