Lorsque nous organisons un cours dans un pays, toute la région en bénéficie. Nos formations en virologie, par exemple, sont ouvertes à tous les étudiants de l'Asie du sud-est. Et les enseignants viennent du monde entier. Le problème auquel nous nous heurtons, cependant, est financier. D'où l'importance de l'effet de levier que j'évoquais tout à l'heure. L'Institut Pasteur reçoit quelque 7,8 millions par an du ministère de la Recherche pour ses activités internationales. Comme nous construisons souvent nos projets de recherche entre plusieurs pays, nous pouvons nous porter candidats à des crédits auprès d'institutions internationales ou européennes. Nous obtenons également des aides de fondations d'entreprise, comme Total, pour un projet sur la diarrhée enfantine à Madagascar et en Centrafrique, Sanofi ou la BNP. Nous avons également reçu une subvention de l'AFD, pour un projet de recherche en Asie du sud-est, touchant aux effets sur la santé des modifications environnementales, ainsi que des prêts au Cambodge et, bientôt, à Dakar. Les moyens que nous consacre la France sont largement démultipliés.