Intervention de Pascale Briand

Mission d'information sur l'action extérieure de la France — Réunion du 21 mai 2013 : 1ère réunion
Audition de Mme Pascale Briand directrice générale de l'agence nationale de la recherche

Pascale Briand, directrice générale de l'Agence nationale de la recherche (ANR) :

Notre budget nous vient du ministère de la Recherche. Il dépasse nominalement les 550 millions que j'ai évoqués, parce qu'il comporte des lignes budgétaires dédiées, comme celle qui va à l'Institut national du cancer et dont les fonds ne sont pas utilisables pour des appels à projets, ou celle qui va aux instituts Carnot, pour 60 millions. Seuls 550 millions sont mobilisables pour les appels à projets.

La Direction générale de l'armement (DGA) nous a aussi confié la mise en oeuvre de certaines de ses actions. Dans son programme Astrid, par exemple, elle investit entre dix et douze millions d'euros, définit l'axe programmatique, fait partie du comité de pilotage, mais nous assurons la mise en oeuvre et le suivi. Pour la première fois cette année l'ANR et la direction générale de l'offre de soins co-construisent et cofinancent un programme intermédiaire entre programme hospitalier de recherche clinique et programme de biologie plus fondamentale de la santé, qui comble un vide dans la recherche translationnelle en matière de santé. Grâce à un instrument tel que l'ANR, des budgets de l'État peuvent ainsi être agrégés à des fonds de l'assurance-maladie, ou encore à ceux d'une fondation : la Fondation de recherche en aéronautique finance à hauteur de deux millions d'euros les projets qui l'intéressent parmi ceux que nous avons sélectionnés. Nous y gagnons en efficacité, les équipes en simplicité grâce au guichet unique.

Les contraintes actuelles érodent notre budget, ce que je comprends. Toutefois les options prises par la France diffèrent de celles retenues par les autres grands pays producteurs de connaissance scientifique, qui ont davantage préservé les agences de financement sur projet que les autres modes de financement. Pour répondre aux demandes exprimées par la communauté scientifique lors des assises du développement et de la solidarité internationale, nous avons renforcé les budgets récurrents, quand les États-Unis ont augmenté de 5 % le budget de la NSF, quand l'Allemagne a renforcé celui de la DFG et quand le Royaume-Uni a maintenu, en livres constantes, celui de ses agences de financement, tout en diminuant ceux des autres budgets de recherche et de développement.

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