On collabore et on coopère. Nous ne pouvons nous limiter à une vision franco-française : il faut monter des projets au niveau européen, ce que nous nous efforçons de faire de plus en plus, avec une répartition des zones à couvrir. Certains pays peuvent rester le siège d'une présence plus importante pour la France, notamment pour des raisons historiques. Les Américains, les Allemands, les Néerlandais et les Britanniques sont ailleurs. En outre, nous sommes concurrents dans les activités de recherche mais nous savons aussi additionner nos forces dans certains cas ou dans certaines conditions. On ne peut plus papillonner un peu partout. Les services de coopération et d'action culturelle (SCAC) ont quelques dizaines de milliers d'euros à allouer ici ou là. Cela ne sert à rien. De la même façon, il ne sert à rien que les universitaires français aillent faire des cours de façon extrêmement décousue, en fonction des personnes qu'ils ont rencontrées dans tel ou tel pays. Le nombre très élevé d'universitaires français qui allaient dispenser des cours au Vietnam avait été mis en lumière. On peut le comprendre, car le Vietnam est un pays agréable. Mais à quoi cela sert-il ? Il faut que cette présence soit un peu organisée et que nous fassions des choix stratégiques. Ceux-ci peuvent être faits par les agences, comme l'a fait l'ANRS. Je comprendrais très bien qu'il s'agisse de choix politiques, à la suite de quoi les opérateurs seraient chargés de les « mettre en musique ». Si nous ne procédons pas de cette manière, nous ne serons plus compétitifs. Or tel est bien l'objet d'une agence de recherche.