Intervention de Jean-François Delfraissy

Mission d'information sur l'action extérieure de la France — Réunion du 22 mai 2013 : 1ère réunion
Audition de M. Jean-François delFraissy directeur de l'agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales anrs

Jean-François Delfraissy :

Pour des raisons qui ne sont pas seulement financières, car elles tiennent aussi à la construction intellectuelle de la part du MSI et du Wellcome Trust, les Britanniques ont effectivement fait des choix qui s'avèrent payants. Ils privilégient, sur le moyen et le long terme, de grosses structures associant la formation à la recherche, la recherche et l'enseignement. Je considère que la recherche médicale pour le développement constitue un outil politique majeur, car une fois que vous avez formé des médecins et des chercheurs, vous avez formé un certain type d'élite dans les pays du Sud. Or ces élites deviennent souvent des élites politiques.

A titre d'illustration, dans l'histoire de l'ANRS, parmi les jeunes moniteurs d'études cliniques que nous avons formés figurent des personnes qui ont ensuite occupé des fonctions aussi importantes que ministre de la santé en Côte d'Ivoire, ministre de la santé au Sénégal, ministre des universités au Burkina-Faso, ministre de la femme au Cambodge, ministre de la santé au Vietnam... Les choses ne se déroulent évidemment pas de la même manière, lorsqu'on arrive dans ces pays et qu'on tutoie ces interlocuteurs.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion