Vous touchez effectivement le point sensible. Le ministère des affaires étrangères nous répond qu'il ne dispose plus de fonds disponibles pour la recherche, car tout son financement, dans le domaine du Sida, passe par les politiques multilatérales internationales, notamment au travers du Fonds mondial. La France est le deuxième contributeur de ces efforts. Cet effort international de financement du Fonds est très important mais ne relève pas de la recherche. Il s'agit d'une action distincte.
Allouer 360 millions d'euros à un domaine de la santé, quel qu'il soit, implique de mener une activité d'évaluation.
C'est pourquoi je considère qu'au moins 5 % à 10 % de ce budget devrait porter sur des activités de recherche opérationnelle en vue d'évaluer ce qui est fait de façon plus qualitative, dans une logique de recherche opérationnelle et d'évaluation programmatique. Il ne suffit pas d'annoncer que 7 millions de personnes bénéficient de médicaments antirétroviraux. J'ai un peu de mal à faire passer ce message mais il ne faut pas baisser les bras.