Intervention de Laurence Tubiana

Mission d'information sur l'action extérieure de la France — Réunion du 5 juin 2013 : 1ère réunion
Audition de Mme Laurence Tubiana directrice de l'institut du développement durable et des relations internationales iddri

Laurence Tubiana, directrice de l'Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI) :

Nous développons des partenariats dans trois domaines. Le premier, dont je suis particulièrement fière et qui devrait porter ses fruits d'ici 2015, est un travail engagé avec des équipes de recherche dans les quatre grands pays émergents que sont le Brésil, la Chine, l'Inde et l'Afrique du Sud. Ces partenariats portent sur la vision de ces pays sur leur système énergétique aux horizons 2030 et 2050. Dans ce cadre, nous collaborons avec des experts exerçant auprès des gouvernements locaux. Nous avons exposé les travaux français et européens sur le sujet, en donnant beaucoup d'informations sur nos marchés et notre approche. En parallèle, nous nouons une relation de travail avec ces équipes. Nous accueillons des chercheurs, en envoyons sur place, organisons des séminaires. Ces nations s'investissent réellement. Ainsi, il y a quelques années, un engagement de la Chine sur une réduction de ses émissions de gaz à effet de serre semblait impensable. Aujourd'hui, nous en sommes proches. Ce travail au quotidien nous permet de créer un canal de communication privilégié. Les programmes avec la Chine et le Brésil sont de vraies réussites. La collaboration se révèle plus compliquée avec l'Inde compte tenu de la situation actuelle du pays. Nous attendons des résultats qui seront utiles à la préparation de la conférence de 2015 sur le climat.

Pour m'être penchée avec attention sur les négociations sur le climat, je constate l'ampleur de l'incompréhension entre pays. Ces partenariats nous aident à nous comprendre plus en profondeur. Je pourrais également citer en exemple les partenariats réussis avec l'Indonésie et l'Afrique sur la biodiversité. Nous travaillons avec des équipes locales sur des outils légaux pour protéger des espèces et des savoirs.

Il m'est difficile d'évoquer un exemple d'échec particulier, car nous tentons de les oublier. Au départ, nous éprouvions de nombreuses difficultés à travailler avec l'Inde. En effet, leur logique restait très bureaucratique.

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