Intervention de Guillaume Garot

Réunion du 10 septembre 2013 à 9h30
Questions orales — Avenir de l'enva et du centre de champignelles

Guillaume Garot, ministre délégué auprès du ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, chargé de l'agroalimentaire :

Monsieur le sénateur, l’École nationale vétérinaire d’Alfort, l’ENVA, est l’une des quatre écoles vétérinaires françaises et constitue donc un élément clé du dispositif national de formation de nos vétérinaires.

La qualité de cette formation est d’une importance évidente pour chacun d’entre nous – je pense, en particulier, à vous, monsieur le sénateur, qui, comme votre passé professionnel en témoigne, connaissez le rôle essentiel des vétérinaires pour la protection de la santé publique et la sécurité alimentaire. Cela va de soi, mais je me devais de le rappeler.

Cette école fait l’objet d’un soutien particulier depuis plusieurs années. Reconnaissons toutefois qu’aujourd’hui elle connaît d’importantes difficultés.

Sachez que le rétablissement de la santé financière de l’École nationale vétérinaire d’Alfort constitue une priorité pour nous. Stéphane Le Foll a eu l’occasion de le rappeler à plusieurs reprises.

Dans le cadre de l’élaboration du projet de loi d’avenir pour l’agriculture, l’ENVA est l’une des pierres angulaires dans la réflexion pour la création d’un pôle vétérinaire national qui s’appuiera – qui devra s’appuyer – sur les quatre écoles existantes.

Au sein de l’ENVA, le centre d’application en productions animales de Champignelles sert de centre de formation et d’hébergement des étudiants et des vétérinaires en zone rurale, plus proche des exploitations et des animaux.

Je me dois de vous le dire, malgré tout l’intérêt qu’il constitue, le modèle économique du Centre doit être repensé.

Je vais vous donner quelques points de repère pour bien fixer les choses. L’exploitation agricole a un budget de dépenses de l’ordre de 190 000 euros mais ne génère que 130 000 euros de recettes.

Sur l’hébergement et la formation, le budget annuel de fonctionnement du Centre est de l’ordre de 305 000 euros.

Au total, le coût annuel est de 365 000 euros, sans inclure la masse salariale des agents de l’État.

Dans le contexte budgétaire que vous connaissez, de redressement des comptes publics et de sérieux budgétaire auquel nous devons nous astreindre, ce budget ne permet pas la maintenance préventive des bâtiments qui se dégradent et qui finiront par nécessiter de coûteuses réparations, notamment sur le château acquis dans les années quatre-vingt.

Aussi, la pérennisation du Centre de Champignelles passera par l’élaboration et la mise en œuvre d’un nouveau modèle économique impliquant l’ensemble des partenaires concernés ; vous en avez cité quelques-uns. Ce travail est actuellement en cours et il devra être finalisé dans les prochains mois.

Nous sommes convaincus que ce centre contribue fortement à la qualité de la formation de nos vétérinaires. C’est la raison pour laquelle nous nous efforçons, Stéphane Le Foll et moi-même, de trouver des solutions pour assurer son avenir.

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