Dès ma nomination, je n'ai eu de cesse de faire de l'indépendance de France Télévisions une question centrale. Celle-ci dépend du mode de nomination de son président, mais également de l'exercice de son mandat. Ancien directeur général de France 3, puis patron d'un quotidien de presse régionale, je sais d'expérience que la crédibilité repose sur l'indépendance : la conforter à France Télévisions a été un réflexe presque naturel. Notre couverture des élections présidentielle et législatives en 2012 en témoigne, qui n'a suscité aucune observation du CSA.
Je me félicite que le CSA tienne compte de l'impact économique de ses décisions d'attribution de canaux. Au-delà des positions de principe, il faut avoir une vision claire de l'effet sur l'environnement économique de telles décisions, ainsi que de la viabilité des autorisations. Les enjeux de telles décisions, notamment en termes d'emploi et de création, sont loin d'être négligeables. Donner au service public les moyens de remplir ses missions impose d'analyser les conséquences à moyen et long termes de semblables choix.
S'agissant du rapport d'exécution du contrat présenté au CSA, je suis favorable à la solution trouvée par le projet de loi, qui consiste à le présenter également aux représentants de la Nation, car nous sommes le service public de la télévision.
Nous lançons trois négociations simultanées sur le plan de départs volontaires, sur l'emploi non permanent, que nous souhaitons réduire, et sur l'intermittence. Le taux d'emploi non permanent, dont une partie est liée à la production événementielle, a déjà diminué, et devrait poursuivre sa décrue pour passer de 18 % à moins de 15 %.