Si nous n'avons pas à nous prononcer sur la nomination des présidents des sociétés d'audiovisuel public, il nous semble essentiel que le rôle et les moyens du régulateur se transforment profondément. Notre secteur a subi de multiples transformations (lancement de la télévision numérique terrestre, arrivée des acteurs de l'Internet) et le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) doit être en mesure de développer sur les évolutions technologiques une réflexion débouchant sur une véritable régulation économique. Nous sommes donc favorables au texte adopté par l'Assemblée nationale, qui représente un tournant majeur pour notre univers. Le CSA ne peut plus se cantonner à un rôle d'observateur ou de censeur éditorial, il lui incombe d'aider à la régulation économique du secteur. Il a déjà commencé à le faire à propos de la bande des 700 MHz ou du changement d'actionnariat de certaines chaînes de télévision. Il doit continuer, et garantir à tous les acteurs les conditions d'une concurrence saine et profitable. La modification de l'article 42-3 de la loi du 30 septembre 1986, qui suscite de nombreuses oppositions, évitera au secteur un immobilisme préjudiciable à tous les opérateurs.