Je préfère l'absence de soupçon. L'envie de remettre les pendules à l'heure me démange, car le soupçon est difficile à vivre, surtout pour un journaliste, mais ma position m'empêche d'en dire davantage.
Mon conseil d'administration, auquel votre rapporteur a siégé, est composé de gens de qualité, qui s'intéressent à la radio et donnent leur avis sur les antennes, les programmes, les orchestres, les intentions que nous manifestons dans toutes ces matières. Ils sont très attentifs à défendre la maison.
L'idée de leur adjoindre des représentants des auditeurs est intéressante, quoique j'ignore comment la mettre en oeuvre. Comme le monde a changé, nous sommes plus que jamais à l'écoute de nos auditeurs. Le médiateur, qui est la personne la plus décriée de la maison, assure un travail très difficile. Il y a une douzaine d'année, lorsque je dirigeais France Inter, les relations avec les auditeurs se limitaient à des échanges de courriers. Ne perdons toutefois pas de vue que le service public est un système d'offre et non de demande : nous n'avons pas à répondre aux exigences du moment.
J'ai réuni les directeurs de la chaîne sur la question de la parité hier après-midi. Bien sûr, nous y sommes tous très attachés. L'un d'eux m'a dit avec justesse : « comment rendre compte de l'actualité du monde si l'on en exclut une moitié ? ». J'ai une directrice générale, une directrice financière, nos antennes sont très féminisées, mais cela ne suffit pas. Nous avons lancé une enquête, dont les résultats nous sont parvenus hier : la perception qu'ont les femmes de nos équipes n'est pas satisfaisante. À l'avenir, il faudra nous auto-contraindre en prenant les dispositions adéquates.
Je ne juge pas les télévisions.