Intervention de André Syrota

Mission d'information sur l'action extérieure de la France — Réunion du 12 juin 2013 : 1ère réunion
Audition de M. André Syrota président-directeur général de l'institut national de la santé et de la recherche médicale inserm

André Syrota, président-directeur général de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) :

Aviesan Sud a permis de rationaliser l'architecture du réseau des implantations françaises à l'étranger et d'améliorer notre coordination vis-à-vis des bailleurs de fonds. L'Alliance invite aussi à concentrer notre action sur un petit nombre de priorités, parce que face à des concurrents comme le Welcome Trust et le Medical Research Council, nous devons nous rassembler pour peser. En Angola et au Mozambique, les Portugais souhaitent que nous travaillions ensemble. En Asie du Sud-est, nous nous appuyons sur le réseau des Instituts Pasteur, l'ANRS et l'IRD et nous sommes également présents en Amérique du Sud, notamment.

J'ai proposé également des programmations conjointes au niveau européen sur la maladie d'Alzheimer. En effet, l'addition des budgets que les Etats européens consacrent à Alzheimer équivaut à celui du National Institutes of Health (NIH) américain. Nous avons aussi proposé un programme européen de préparation de l'Europe face à une nouvelle pandémie : nous avons défendu ce dossier avec Jean-François Delfraissy, c'est concret.

Aviesan Sud poursuit un projet relatif aux encéphalites en Asie du Sud-est, un programme de recherche en partenariat qui a démarré en octobre 2012. Nous travaillons avec des équipes locales, au Cambodge, au Laos et au Vietnam et des équipes françaises du CIRAD, de l'IRD, de l'Institut Pasteur et de l'Inserm et le projet est financé par tous les membres d'Aviesan Sud.

Au moment de l'annonce de la grippe H1N1, c'était l'hiver dans l'hémisphère sud, mais c'était encore l'été en Europe et le virus de la grippe n'était pas encore arrivé dans nos contrées, mais les trois instituts thématiques (microbiologie, santé publique et technologies de santé) se sont réunis dans les 24 heures suivant cette annonce.

Pour le chikungunya, le ministre de la Recherche de l'époque a convoqué les directeurs généraux de tous les organismes des agences sanitaires, qui, trois heures avant la réunion, n'avaient jamais entendu parler de ce virus et n'ont pas pu se coordonner.

J'ai indiqué aux deux ministres de tutelle que nous rencontrerions certainement un problème de ce type à nouveau, ce qui s'est d'ailleurs passé, avec la grippe H1N1. Pour ce virus, en moins de 24 heures, nous avons présenté le programme de recherche aux tutelles et des publications continuent de paraître aujourd'hui au sujet du H1N1. L'analyse de cohortes qui se trouvaient à la Réunion a associé le CIRAD, l'INSERM, l'IRD et l'Université de la Réunion, qui travaille en liaison étroite avec Madagascar, les Comores et l'Inde. Voilà un exemple du rôle de cette coordination.

Pour les encéphalopathies, nous sommes en train de construire une plateforme au Cambodge, sur le site de l'institut Pasteur de Phnom Penh, avec des financements de l'Inserm, de l'ANRS, de l'Institut Pasteur, de l'IRD et de la Fondation Mérieux. Cette plateforme travaillera dans le domaine de la recherche sur les maladies infectieuses transmissibles et émergentes dans le Sud-est asiatique.

Le Centre de recherche et de veille de l'Océan Indien (CRVOI) deviendra une unité mixte de recherche. Nous travaillons également avec le centre international de recherche biomédicale de Franceville au Gabon.

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