En l'occurrence, cette coopération permet à l'IRD d'implanter des laboratoires en Amérique du Sud, en Afrique, etc. Toutefois, encore faut-il pour ce faire que ces pays excellent dans les domaines en question.
L'Inserm n'a pas vocation à dire dans quels pays la France a intérêt à s'implanter, c'est le rôle de la diplomatie, du ministère des Affaires étrangères ; symétriquement, ce ministère ne devrait pas se mêler de recherche, ce n'est pas sa compétence.
Jusque l'arrivée au pouvoir de Barack Obama, les National Institutes of Health (NIH) étaient dirigés par Elias Zerhouni, nommé par Georges Bush et qui a doublé le budget de ces instituts en cinq ans, à 31 milliards de dollars. Elias Zerhouni, à présent vice-président de Sanofi, est arrivé en France il y a vingt ou trente ans où il lui a sans doute été difficile de s'épanouir en tant que médecin. Il est parti aux États-Unis et il est devenu doyen de l'université John Hopkins. Après avoir dirigé les NIH, il a été nommé par Barack Obama ambassadeur pour la science dans les pays du Maghreb et du Golfe. Dès lors, que pouvons-nous faire face aux États-Unis dans ces pays ? Nous devons donc trouver les moyens d'être performants. Elias Zerhouni a par exemple proposé de faire venir 160 épidémiologistes au Maroc, pour développer la santé publique dans ce pays.