De nouvelles règles sont effectivement mises en place, nous sommes en phase de transition et nous ne disposons pas d'un recul très important.
La nouvelle règlementation répond du constat largement partagé de l'existence d'une menace réelle pesant sur nos activités scientifiques au sens large. Un recensement récent a établi cinq mille cas avérés d'atteintes au potentiel scientifique et technique en quatre ans, émanant de ressortissants de toutes nationalités et touchant très souvent des laboratoires de recherche. Nous devons donc assurer à la France et à ses laboratoires la protection nécessaire de savoirs qui, s'ils étaient détournés, pourraient nuire aux intérêts économiques, voire accentuer une menace terroriste ou nucléaire.
Ces risques ne sont pas théoriques mais bien réels dans le contexte général de la mondialisation, qui touche évidemment les activités de recherche. La menace est réelle, avérée, mais n'est pas toujours évaluée à son juste niveau, y compris par les scientifiques eux-mêmes.