Vous pourriez, en vous appuyant sur l'exemple probant du lac Tchad, insister sur l'utilité de l'expertise collégiale dans la chaîne de production de la connaissance. Inserm, Inra et IRD sont jusqu'à présent les seuls à se servir de cet outil ; pour le développer, nous avons besoin d'un dispositif de soutien, de temps et d'hommes. Ce travail de synthèse, parce qu'il se concentre sur l'appropriation des connaissances par le Sud, fait la jonction entre scientifiques et politiques, deux mondes auxquels on reproche souvent de s'ignorer l'un l'autre.
L'expertise collégiale repose sur une relation de confiance et un accord de gré à gré avec un partenaire, ce qui exclut d'emblée le financement par un appel d'offre européen. Un dispositif dédié à ce type de démarche nous faciliterait grandement le travail.