Je ne souhaite pas que l’on remette en cause tout le texte. Avançons et créons, s’il le faut, une métropole sur le territoire qui a été retenu, à savoir Paris et la petite couronne, et qui, lui, a une unité. Mais ne tuons ni les communes ni les EPCI. Préservons cette intercommunalité en proche couronne qui a été proposée, souvent imposée par des gouvernements de gauche comme de droite, et qui aujourd’hui fonctionne : ceux qui la composent ont des résultats, ils ont des habitudes de travail commun, ils ont des harmonies. Et il faudrait aujourd'hui leur dire que le travail qu’ils accomplissent ensemble depuis dix ou vingt ans est terminé et qu’ils dépendront désormais de la métropole qui, avec 6, 5 millions d’habitants, gérera ces structures en direct ?
Cette démarche est à la fois injuste au regard du travail des élus locaux, des maires, des présidents d’EPCI et trop optimiste. Je suis convaincu que les Franciliens à qui l’on aura annoncé que la métropole va tout changer risquent de nous dire en 2016 : « Vous avez créé une structure supplémentaire, mais le métro ne marche pas mieux, il n’y a pas plus de services publics de proximité, on ne trouve toujours pas facilement de logements ». Et quand ils s’adresseront au maire, celui-ci répondra qu’il n’est pas responsable ! Quant à l’intercommunalité, elle dira elle aussi qu’elle n’y peut rien !