Monsieur le président, mesdames, messieurs les sénateurs, je note que l’ensemble des intervenants, quelle que soit leur famille politique, ont salué le travail de René Vandierendonck et de la commission des lois. Ce travail constitue en effet une performance.
Tous les intervenants ont également insisté sur la nécessité de mesurer les conséquences d’une nouvelle page blanche du Sénat au sujet de Paris. C’est sans doute ce qu’il y aurait de plus dommageable. Anne-Marie Escoffier et moi-même ne pouvons qu’applaudir ce refus de la page blanche.
L’ensemble des intervenants ont beaucoup parlé de la commune et du maire. Je pense que, dans nos débats, nous devrons reprendre ce qui a été dit sur la nécessité de maintenir un lien entre les citoyens et leur maire. Après avoir travaillé sur les cas de Marseille, de Paris et de Lyon, nous avons la conviction que, en évitant les schémas à plusieurs étages – deux, trois ou quatre –, nous redonnons de la place aux maires ; nous y reviendrons.
Je veux saluer la grande évolution en matière de stationnement ; j’ai oublié tout à l'heure de mentionner Louis Nègre, qui fut lui aussi à l’origine du projet. Les citoyens n’en parlent guère et peu d’élus sont intéressés. Il faudra être très pédagogue, parce que la question n’est pas si simple. Le Gouvernement a choisi de répondre favorablement au Sénat. Il s'agit en effet, je le rappelle, d’une proposition du Sénat. Il en va d'ailleurs de même pour tout ce qui a trait aux structures communales et intercommunales.
Cette discussion générale – Alain Richard a souligné que tout le monde était resté jusqu’à la fin – était extrêmement intéressante. Même si les opinions étaient différentes, chacun a fait appel au droit, ce qui essentiel dans une enceinte où l’on écrit la loi. Des questions réelles et fortes ont été posées ; c’était important pour nous aussi. Je me félicite de la qualité des interventions. Je crois que certains enjeux dépassent largement les familles politiques.
Je vous remercie de cette discussion générale, qui nous permettra d’alimenter la discussion article par article et amendement par amendement. Je m’excuse par avance de devoir m’absenter quelques heures, mais je me suis engagée au nom du Premier ministre à aller devant toutes les assemblées générales des élus de France. Anne-Marie Escoffier connaît par cœur non seulement le Sénat mais aussi le travail du Gouvernement depuis plusieurs mois.
Comme je suis persuadée que je l’oublierai à la fin du débat, je préfère le dire tout de suite : être membre de ce gouvernement, comme nous le sommes toutes les deux depuis plusieurs mois, et travailler avec le Sénat sur des textes compliqués, en soulevant de réelles questions, comme Alain Richard vient de le faire, est un grand enrichissement.
De toute façon, quoi qu’il arrive au moment du vote, je vous remercie par avance d’avoir participé à ce débat qui sera, je n’en doute pas, de qualité et qui permettra de revisiter notre histoire depuis les premières lois de décentralisation. Nous sortirons de cette discussion avec un nouveau pas en avant de la décentralisation, qui n’est pas forcément créateur, mais qui représente quand même une grande évolution.