Intervention de Jean Boyer

Réunion du 1er octobre 2013 à 21h30
Indépendance de l'audiovisuel public — Vote sur l'ensemble

Photo de Jean BoyerJean Boyer :

Au terme de cette discussion, certes fort intéressante, certains points importants me semblent cependant avoir été omis. En effet, pour moi, parler d’indépendance implique d’évoquer aussi les moyens financiers, la contribution à l’audiovisuel public, la décentralisation, le contenu… sans oublier la place occupée par le Sénat ; n’oublions pas que tout le monde ne peut bénéficier de Public Sénat !

Oui, un élu est un généraliste ! Si mon sentiment est partagé par de nombreux compatriotes, c’est sans doute parce qu’il est dans le vrai.

Mon impression, madame la ministre, est que les médias détiennent aujourd’hui un pouvoir considérable au détriment des élus. Sur certaines chaînes, l’information consiste en une recherche de scoops qui se focalisent malheureusement sur le désordre, la violence, les révoltes ou les guerres dans le monde. Ce n’est plus de l’information ; ce sont des répétitions successives qui imprègnent certainement les plus fragiles, et ce dans tous les milieux.

Oui, le projet de loi évoque la forme, mais il n’offre rien sur le fond.

En 2013, les élus ont-ils encore le pouvoir ? Je crois très sincèrement que l’on peut répondre par la négative à cette question. En effet, celui-ci est trop souvent dénaturé par certains médias – non par tous, mais par certains d’entre eux qui, en recherchant le sensationnel, font oublier l’essentiel. Ce projet de loi me donne l’occasion d’adresser parallèlement ce message.

Reconnaissons ensemble, chers collègues, que ce texte est proche d’un règlement intérieur : il est architectural, mais ignore beaucoup trop le but recherché, à savoir une information plus objective, plus saine, plus constructive.

Oui, l’information porte souvent sur le négatif, les désordres du monde, mais très rarement sur la richesse de notre France, celle d’en haut comme celle d’en bas. En haut, on radiographie les élus : bientôt on va nous demander la pointure de nos chaussures ou notre tour de col ! On nous oppose même à l’intérieur de nos familles politiques, car on cherche davantage à nous diviser qu’à nous rassembler.

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