Les immeubles se vidaient les unes après les autres et la situation économique de La Défense devenait critique au regard de celle de quartiers homologues à Londres ou ailleurs.
C’est d’ailleurs à cette période que le président-directeur général de la Société Générale a exigé de construire des bureaux, faute de quoi il s’implanterait à Londres. Un comité interministériel a été organisé pour répondre en six mois à cet ultimatum. Si nous n’avions pas réagi, nous aurions perdu l’une des plus grandes banques sur ce site, donc sur le territoire français.
Le projet a bien commencé et a connu un certain succès. Une mesure de défiscalisation avait même été prévue, permettant aux opérateurs de construire un tiers de surface supplémentaire en échange de cet investissement lourd. La rénovation a été engagée et les premières tours ont été réhabilitées. Malheureusement, en 2008-2009, la crise est arrivée et tout s’est arrêté : les charges foncières étaient cédées à des prix intéressants ; il a fallu renégocier à la baisse ou avec une clause de retour à meilleure fortune.
J’estime que La Défense a encore un potentiel, surtout grâce au développement de Nanterre. Il ne faudrait pas que l’État et les collectivités, quoi que l’avenir leur réserve, se privent de cet outil de compétition.