Je me réjouis de ce débat et je félicite mes collègues écologistes et socialistes de l’avoir permis. Nous l’avons déjà évoqué, La Défense constitue un enjeu important pour la métropole, mais aussi pour le développement local.
L’évolution de La Défense dépend de celle de l’EPADESA. Il nous faut aujourd'hui nous interroger sur le type de développement et d’aménagement engagé jusqu’à présent. Comme vous l’avez souligné, mon cher collègue, on a choisi, au nom de la compétition, d’ajouter des tours aux tours, des milliers de mètres carrés à des milliers de mètres carrés, sans jamais se préoccuper des conditions de vie et de transport des 150 000 salariés et des quelques habitants qu’on y dénombre.
On sait aujourd'hui que cette spirale est sans avenir et peut devenir en peu de temps un véritable gouffre financier pour l’État. Le déficit estimé en 2016 pourrait osciller entre 188 millions d'euros et 324 millions d’euros. Ce n’est pas une broutille !
La Défense a un avenir, c’est ma conviction, mais à condition que l’on adopte une vision renouvelée de ses fonctions et de ses aménagements, qui seraient diversifiés, avec des logements, des équipements publics et privés, des lieux de vie et d’animation, des lieux démocratiques, aussi, le tout dans une haute exigence de qualité environnementale.
Les amendements qui nous sont soumis ont le mérite de lancer le débat, car la question de la gouvernance de l’établissement public mérite notre réflexion. Les communes concernées par le périmètre actuel, en lien avec le conseil général, sont véritablement compétentes pour participer à cette réflexion. C'est la raison pour laquelle je suis plus favorable à l’amendement écologiste, ses auteurs nous invitant en effet à nourrir ensemble la réflexion sur l’avenir de La Défense et sa gouvernance.
Ces deux amendements ne sont absolument pas contradictoires : les Verts ouvrent la réflexion, alors que les socialistes offrent une solution, celle de faire entrer la métropole du Grand Paris dans le conseil d’administration, ce qui revient, de mon point de vue, à placer La Défense sous un poids écrasant.
Alors, oui à la coopération, oui à l’articulation, mais on ne fera pas l’économie d’une réflexion sur les compétences locales, car une vision d’avenir est en train d’émerger. De ce point de vue, le maire de Nanterre – car ce n’est plus une maire, madame la ministre – est particulièrement bien placé. Le contrat de développement territorial pourra se construire de manière d’autant plus positive.