Les propos de Mme la ministre me semblent frappés au coin du bon sens. Cela fait cinquante ans que cet établissement public est mal géré, en particulier par l’État, quels que soient les gouvernements, qui n’a pas fait ce qu’il devait fallait. Nos placards débordent de rapports de la Cour des Comptes ou de la commission des finances du Sénat : tous vont dans le même sens. Inutile d’en attendre d’autres ! Le problème, ce sont les moyens et l’État.
Faire entrer quelques amis de plus dans le conseil d’administration de cet établissement ne sert à rien, sinon à se faire plaisir. Pourquoi pas…
Aujourd'hui, siègent au du conseil d’administration en nombre égal des élus locaux et des hauts fonctionnaires qui représentent l’État, c’est-à-dire qu’ils font ce que leur ministère leur demande, sans grande marge de manœuvre.
D’énormes problèmes restent à régler, Mme la ministre l’a rappelé tout à l’heure. Il faut maintenant une vision nouvelle, plus ambitieuse, et surtout une remise à niveau.
Monsieur Kaltenbach, vous voulez que les membres du conseil d’administration soient plus nombreux. Vous raisonnez comme s’il n’y avait que des recettes ; malheureusement, aujourd’hui, l’EPADESA a surtout des dettes ! Beaucoup de mètres carrés sont disponibles, et cet argent va partout, aux communes, au département, à la région, à l’État ; mais il y a surtout beaucoup d’investissements nécessaires.
Pour ma part, je ne crois pas que cet amendement permettra de répondre à la vraie question.
La remarque de Mme le ministre était juste : il faut une réflexion au sens le plus politique et le plus noble du terme. Commençons par régler les problèmes qui ne manqueront pas de se poser. Une vision prospective s’impose. Cela me semble préférable au rafistolage qui est proposé.
Notre collègue Kaltenbach, qui pose un regard aigu sur la situation, comprendra aisément qu’il est de l’intérêt de la métropole comme des collectivités concernées d’engager cette démarche prospective.
Madame Gonthier-Maurin, les terrains disponibles sont à Nanterre. C'est la raison pour laquelle M. Gayssot, quand il était ministre, a scindé l’EPADESA en deux et créé un établissement public spécialement dévolu à Nanterre. Comme rien n’a bougé, les deux structures ont été réunifiées, mais le vase d’expansion qui permettra à La Défense de rebondir se trouve bien à Nanterre. Il faut naturellement impliquer les Nanterriens : ils sont bien mieux placés que d’autres pour savoir ce qu’il faut faire de ces terrains !
À vouloir trop élargir le cercle, tout le monde va s’occuper des terrains de Nanterre !
Il faut mener une réflexion globale sur ce dispositif, dans le cadre de la métropole. Il ne s’agit pas d’adopter, à la va-vite, une disposition qui aura des conséquences néfastes, et ce au prétexte d’ajouter ou de retirer un membre au conseil d’administration.