Intervention de Stéphane Le Foll

Réunion du 9 octobre 2013 à 14h30
Missions de l'établissement national des produits agricoles et de la pêche maritime — Adoption d'une proposition de loi dans le texte de la commission

Stéphane Le Foll, ministre :

Je ne voudrais pas laisser penser qu’il y aurait eu là un manquement de la part des socialistes. Nous avons, je le souligne, soutenu du début à la fin cette proposition.

S’agissant de l’exposition universelle de Milan et de l’engagement de la France, monsieur Labbé, je souhaite répondre à la question que vous avez posée sur le problème de l’alimentation sur le plan mondial.

Sachez que j’étais lundi à Rome, où se tenait, sur l’initiative de la France, une réunion rassemblant près de quarante-trois ministres de l’agriculture. Or nous avons précisément évoqué le stockage, la coordination des politiques agricoles, l’utilisation des outils, notamment des outils statistiques, à l’échelle mondiale.

En outre, en liaison avec le Quai d’Orsay, je me suis engagé à soutenir un projet de stockage, en Afrique de l’Ouest, de 411 000 tonnes de millet, de sorgho et de productions locales. J’espère que ce projet sera mis en œuvre dès l’année prochaine. Au demeurant, nous aurons sûrement l’occasion d’y revenir. Nous sommes donc bien dans une stratégie au niveau global.

Je salue l’intervention de Mme Hélène Masson-Maret, du groupe UMP. Personne ne conteste le fait que Bruno Le Maire a négocié un prolongement de deux ans. Reste que, en 2013, le PEAD devait disparaître. Si le Président de la République n’avait pas porté le débat à l’échelle européenne, l’aide aux plus démunis n’aurait pas pu être pérennisée. C’est pour cette raison que je suis fier de défendre ce texte, ici, au Sénat, dans le cadre d’un débat extrêmement important.

Monsieur Lasserre, vous avez raison, à l’échelle européenne, le FEAD n’est pas uniquement consacré à l’aide alimentaire. Mais, en France, le fait que FranceAgriMer assurera la gestion du fonds apporte la garantie que les crédits seront destinés à l’aide alimentaire. Pour ce qui concerne les discussions qui sont encore en cours, je suis assez optimiste. Je considère en effet que l’enveloppe attribuée à la France correspondra à ce dont notre pays disposait jusqu’à présent pour financer l’aide alimentaire.

En conclusion, je veux féliciter tous ceux qui, au nom de leur groupe, se sont exprimés au cours de ce débat et redire la fierté qui est la mienne de défendre cette proposition de loi, en particulier son article 1er. Notre mobilisation sur le sujet dure depuis quatre ans. Pour ce qui me concerne, j’y ai travaillé dans le cadre des responsabilités que j’ai assumées au Parlement européen et en tant que ministre de l’agriculture.

L’unanimité du Sénat sur ce texte fait honneur à votre assemblée, mesdames, messieurs les sénateurs. J’espère que, demain, l’Assemblée nationale agira comme vous.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion