Intervention de Jean-Jacques Mirassou

Réunion du 9 octobre 2013 à 14h30
Missions de l'établissement national des produits agricoles et de la pêche maritime — Article 1er

Photo de Jean-Jacques MirassouJean-Jacques Mirassou :

La création du Fonds européen d’aide aux plus démunis marque une nouvelle étape dans la mise en place d’un dispositif à la fois plus efficace et plus pérenne, tant sur le plan qualitatif que quantitatif, à la suite de celui qui avait été plus qu’esquissé à l’époque de Jacques Delors. De fait, le FEAD, à la mise en place duquel participera FranceAgriMer, permettra de répondre aux objectifs poursuivis.

La discussion nous a permis de dresser un diagnostic lucide sur la situation en Europe. Cela a été dit, 18 millions de personnes dépendent de ce dispositif à seule fin de pouvoir s’alimenter correctement. J’en profite d’ailleurs pour saluer les différentes organisations qui, de la Croix-Rouge à la Banque alimentaire, en passant par les Restos du cœur, œuvrent quotidiennement pour s’acquitter de leur mission.

Madame Masson-Maret, personne ne nie que le gouvernement précédent a pris, voilà deux ans, les mesures d’urgence qui s’imposaient. Aujourd’hui, c’est à un traitement de fond que nous nous attelons, pour parvenir à une solution moins aléatoire.

Mes chers collègues, vous me permettrez de revendiquer mes origines midi-pyrénéennes, car c’est cette région qui accueille Airbus, fruit d’une coopération industrielle et commerciale dont on a coutume de dire qu’elle porte véritablement les gènes européens. Cette même Europe ne peut ignorer plus longtemps l’autre face du miroir, c’est-à-dire les 18 millions de citoyens dépendants de l’aide alimentaire. À l’avenir, j’espère que ces deux mondes actuellement si distants l’un de l’autre pourront se rejoindre. Cela signifierait alors que, après avoir gagné le pari industriel européen, nous aurions également gagné celui de la solidarité européenne. Tout le mal que je nous souhaite, c’est de parvenir à sortir, autant que faire se peut, du dispositif d’aide alimentaire les 18 millions de personnes qui en dépendent.

C’est avec beaucoup d’espoir, doublé de cette certitude que nous avons franchi un palier, que je voterai non seulement l’article 1er, mais également l’ensemble de la proposition de loi.

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