Monsieur le président, nous avons critiqué, comme nombre de nos collègues, l’ordre dans lequel nous examinons cette réforme immense de nos collectivités territoriales.
Nous abordons les métropoles, nouvel échelon territorial, avant d’approfondir la décentralisation au niveau régional. De la même manière, le volet relatif à la démocratie locale ne sera examiné qu’en dernier ressort, si toutefois nous en avons le temps avant la fin de la mandature. C’est dire la place que nous réservons à nos concitoyens dans ces différents textes !
Nous vidons progressivement les régions de leurs prérogatives, alors même qu’elles sont déjà des « nains économiques et politiques » par rapport aux autres échelons territoriaux.
Si nous observons nos partenaires européens, que certains prennent en exemple régulièrement, nous nous apercevons qu’ils bénéficient de régions fortes constituant l’échelon stratégique par excellence pour donner une impulsion à des dynamiques novatrices économiquement et socialement.
L’impératif immédiat semble être cette métropolisation forcée et peu préparée, sauf à Lyon, avec un impact incertain, à tel point que nous renvoyons tantôt aux ordonnances tantôt aux lois de finances.
Certes, petit à petit, les idées portées par les écologistes commencent à trouver un très léger écho dans certaines interventions. Il est vrai que nous en sommes à plus de huit discussions en un an sur les collectivités locales, et je ne les ai pas toutes comptées.
Ainsi, j’ai entendu que, à terme, un véritable projet d’intercommunalité, avec une élection directe et distincte, devait avoir lieu, ou encore que la fin des départements dans la petite couronne parisienne n’était pas inenvisageable, …