Intervention de Jean-Pierre Demerliat

Réunion du 15 octobre 2013 à 9h30
Questions orales — Modernisation de la ligne ferroviaire paris-limoges-toulouse

Photo de Jean-Pierre DemerliatJean-Pierre Demerliat :

Monsieur le ministre, je vous remercie de ces précisions.

Les grandes orientations annoncées sont encourageantes, mais l’application des mesures proposées doit se faire dans les meilleurs délais, dans le cadre de la convention de financement des matériels roulants des trains d’équilibre du territoire qui lie l’entreprise à l’État.

La région Limousin ne doit pas être le parent pauvre de la modernisation du transport ferroviaire pour ce qui concerne le POLT, mais aussi et, surtout, les trains à grande vitesse.

Dans ce domaine, la réalisation du barreau Limoges-Poitiers est un impératif. Il y va du désenclavement, ainsi que du développement économique, social et culturel de notre capitale régionale et, au-delà, des territoires voisins.

La réalisation de cette ligne grande vitesse serait l’opportunité de développer davantage notre tissu économique au cœur d’un réseau ouvert sur l’Europe et l’arc Atlantique, avec toutes les retombées prévisibles en termes de création d’emplois et de richesses. L’abandon du projet constituerait à l’évidence une grave menace pour l’économie régionale en termes de mobilité des échanges, ainsi que de compétences et d’attractivité du territoire.

J’ai pris connaissance avec intérêt du courrier adressé par le Président de la République au président du conseil régional, qui a été rendu public aujourd'hui dans la presse limousine.

J’en retiendrai deux informations, dont l’une est optimiste. Contrairement à ce que le rapport Duron pouvait faire craindre, le projet n’est pas enterré.

Toutefois, il y a une raison d’être moins serein : on peut redouter que le financement de cette ligne ne repose sur les collectivités territoriales locales et les fonds européens, sans doute par l’intermédiaire des contrats de plan. Il ne faudrait pas que le financement du barreau LGV Limoges-Poitiers s’effectue au détriment d’autres équipements, en particulier des RN 147 et 145, dont la configuration est depuis longtemps obsolète.

Or je n’ai pas lu dans le courrier précité la promesse d’un financement de l’État. Les contribuables limousins ont participé au financement de la construction des TGV dans d’autres régions françaises. Il ne serait donc pas juste qu’ils soient les seuls à payer le leur !

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