Les dépenses totales de ces touristes sont évaluées à environ 5 milliards d’euros par an.
Grâce à la réforme de 2009, nous avons assisté, comme prévu, à une montée en gamme de l’offre et de la demande hôtelière. La France offre plus de 4 000 hébergements classés, incluant les meublés, dont 636 hôtels. Pour ce qui concerne ces derniers, 78 % ont été reclassés selon les nouvelles normes en vigueur et une centaine d’établissements l’ont été dans une catégorie supérieure à leur ancien classement.
Cette évolution de l’offre dans le sens d’une montée en gamme et d’une élévation constante des prestations a parfaitement répondu à l’attente des nouvelles clientèles provenant notamment des marchés émergents. Les professionnels du tourisme ont pu constater en 2012 une hausse de 13 % du total des nuitées passées dans les hôtels quatre ou cinq étoiles. Ces catégories accueillent ainsi pour la première fois plus de 40 % des nuitées hôtelières.
Comme l’ont souligné les rapporteurs, d’une façon générale, le taux de reclassement peut paraître aujourd’hui satisfaisant pour l’ensemble des hébergements touristiques. C’est exactement ce que nous avons pu constater.
Les petits hôteliers ont éprouvé quelques difficultés financières pour mettre en œuvre la nouvelle procédure de classement et poursuivre simultanément la modernisation de leurs équipements.
Dans le cadre du plan de rénovation du secteur hôtelier lancé en 2008, la Caisse des dépôts et consignations et OSEO avaient créé le prêt participatif pour la rénovation hôtelière, qui bénéficiait d’un taux réduit. En réalité, peu d’hôtels ont pu en profiter. Aussi le fonds d’investissement a-t-il élargi en 2012 son champ d’attribution. Le nouveau dispositif devrait permettre à des structures plus petites d’y souscrire, le montant minimum d’investissement étant désormais abaissé de 120 000 euros à 60 000 euros. Il serait bien que cette politique en faveur de la modernisation du parc hôtelier qui est nécessaire soit poursuivie. À ce propos, je vous remercie, madame la ministre, de nous apporter quelques éléments d’information.
Il est vrai que la politique touristique dans notre pays reste encore trop focalisée sur la question de l’hôtellerie. On peut ainsi regretter que, au moment même où le Président de la République annonce que le tourisme doit être érigé en grande cause nationale, le budget d’Atout France soit en recul. Je ne m’attarde pas sur ce sujet, les intervenants précédents l’ayant développé.
Le tourisme est un véritable levier de croissance. C’est la raison pour laquelle, madame la ministre, nous comptons sur vous pour poursuivre l’action engagée et redonner de la compétitivité à un secteur d’activité qui génère 2 millions d’emplois directs et indirects. §