Intervention de Gérard Longuet

Réunion du 21 octobre 2013 à 14h45
Programmation militaire pour les années 2014 à 2019 — Article 3

Photo de Gérard LonguetGérard Longuet :

Je suis persuadé que la force de l’État dépend d’entreprises privées et publiques rentables.

Cela étant, mes chers collègues, vous savez que l’excédent brut d’exploitation est, en France, de 10 points inférieur à la moyenne des pays de la zone euro – c’est le seul chiffre que je vous infligerai ! Le réel problème de la politique industrielle est donc le suivant : pourquoi nos entreprises n’obtiennent-elles pas les mêmes résultats et donc ne disposent-elles pas des mêmes capacités d’investissement et partant des mêmes capacités de développement, d’innovation et de conquête de marchés que leurs concurrentes, qu’elles appartiennent au domaine civil ou militaire ?

Quant à cet amendement, il revient à affirmer que, si l’on s’accorde sur cette priorité, il faut accepter de la gager sur un principe général, qui n’est en aucun cas une injonction. C’est la raison pour laquelle je souhaite que nous puissions le voter.

Je le répète, il ne s’agit pas de substituer cette disposition à une politique industrielle, qui mérite d’être débattue, chaque privatisation devant donner lieu à un texte particulier. Il s’agit simplement de poser ce principe : dans une politique de long terme, largement partagée par l’ensemble de nos compatriotes comme dans cet hémicycle, il n’y a pas d’obstacle philosophique ou théologique à des cessions d’actifs de l’État. Au demeurant, M. le rapporteur l’a déjà souligné.

Concernant ces actifs, je souligne que l’État est déjà minoritaire dans bien des cas, notamment pour Thales ou EADS. Il n’en peut pas moins, à travers des actions de préférence ou simplement par sa fonction d’acheteur, exercer un rôle au moins aussi important.

A contrario, madame Demessine, l’État est l’actionnaire majoritaire d’EDF. Mais, étant donné la politique actuelle dans le domaine de l’énergie, on peut se demander ce que cela lui apporte.

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