Il n’y a aucune marge d’appréciation si la demande est conforme au PLU.
Le PLUI creusera encore plus le fossé entre le peuple et les lieux de décision.
La commune est pourtant le premier point d’ancrage des citoyens. Quand toutes les institutions sont contestées, la commune est encore la plus légitime et la plus reconnue.
La commune n’est pas une baronnie, contrairement à ce que pensent les technocrates et idéologues qui ont rédigé ce projet de loi. La commune est la cellule de base de la République.
L’État réduit déjà les moyens financiers et augmente les charges qui pèsent sur les communes. Avec le PLUI, l’État priverait le maire et le conseil municipal des moyens de s’organiser au plus près des citoyens. À travers la commune, c’est la République elle-même qui se sape.
Je le dis avec une certaine gravité, alors que la confiance s’effondre et que l’extrémisme gagne du terrain, ce n’est pas le moment de vider la commune de sa substance. Ce ne sera pas davantage le moment dans trois ans.
Non, madame le bourreau, je ne veux pas de votre sursis de trois ans à l’amputation et à l’exécution de la commune !