Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, nous étudions donc un plan de relance qui, selon moi – mais je ne suis pas le seul de cet avis –, suppose rapidité et efficacité.
L’article 1er, qui tend à instituer un dispositif de remboursement accéléré du fonds de compensation pour la TVA, est très important. Encore faut-il que nous soyons bien d’accord sur la manière dont les choses seront mises en œuvre. À cet égard, je remercie M le rapporteur général d’avoir repris une partie de ce qui a été dit hier matin à ce sujet en commission des finances.
Monsieur le ministre, afin d’éviter toute « chicaya », je me bornerai à soulever quelques éléments concernant ladite mise en œuvre, éléments qui relèvent non pas du domaine législatif mais du domaine réglementaire, et qui sont cependant la clé de la rapidité et de l’efficacité.
Premièrement, mes chers collègues, l’engagement qu’il va être demandé aux collectivités de souscrire sera bien entendu calculé – cela a été affirmé en commission des finances – sur la totalité de l’investissement, tous budgets confondus, budget principal et budgets annexes, y compris le budget du bureau d’aide sociale ou du CCAS.
C’est certainement évident, mais cela va mieux encore en le disant !
Deuxièmement, puisque le fonds de compensation pour la TVA est une sorte de restitution de la TVA, les sommes prises en compte dans l’engagement souscrit avec l’État seront forcément celles qui seront effectivement payées en 2009 et non les sommes engagées : cela signifie que l’engagement demandé aux collectivités territoriales devra, à un moment ou à un autre, comporter une clause selon laquelle les sommes payées en 2009 devront être supérieures, tous budgets confondus, aux sommes payées en 2008, et cela pour éviter que certaines collectivités ne s’engagent à lancer telle ou telle opération qu’à seule fin de bénéficier du dispositif, ce qui serait un peu trop facile et totalement inefficace au regard de la relance.
Troisièmement, en ce qui concerne le contenu – M. le rapporteur général a rapidement abordé ce point tout à l’heure –, il faudra, monsieur le ministre, lors de l’élaboration de la convention proposée aux collectivités, procéder aux recalages nécessaires, pour tenir compte des changements de structure. Il est bien évident que, si un certain nombre d’opérations ne relèvent plus des collectivités en 2009, il ne sera pas possible de leur demander de s’engager sur un montant de paiements supérieur à celui de l’an dernier.
J’ai signalé à vos collaborateurs, monsieur le ministre, l’exemple, dont j’ai eu connaissance, de deux régions, l’Alsace et l’Auvergne, qui ont obtenu en 2008 l’autorisation d’engager des crédits européens au nom de l’État. Ces crédits européens ont transité, en dépenses et en recettes, par leurs budgets. Comme ce ne sera plus le cas en 2009, il ne pourra évidemment pas être tenu compte de ces sommes dans la base de calcul de l’engagement qu’elles vont signer puisque ces dépenses et recettes n’existent plus.
M. le rapporteur général l’a rappelé : nous avons, en commission, manifesté la volonté d’aller vite et noté que rien ne vous interdisait de demander tout de suite aux préfets et aux comptables publics d’inciter les collectivités à remplir les états 2008, afin qu’ils puissent être envoyés sans retard, dès que la loi sera promulguée.