Par conséquent, il s’agira bien de l’ensemble des dépenses d’investissement réalisées par la collectivité territoriale considérée.
Le préfet aura évidemment à tenir compte, dans son évaluation, des changements de périmètre opérés localement. Afin d’éviter que le dispositif ne devienne une usine à gaz, le représentant de l’État devra raisonner à structure constante pour vérifier, collectivité par collectivité, si les engagements pris ont effectivement été respectés. Cela suppose de neutraliser les effets de ces modifications de périmètre.
Le fait de demander à une commune de dévoiler la liste de ses investissements n’a rien à voir avec un quelconque « flicage » des arbitrages effectués. Chaque collectivité conserve, bien entendu, son autonomie pour décider de ses investissements. Le préfet n’aura aucun jugement de valeur à porter sur leur qualité. Il n’est pas dans l’intention du législateur de noter les investissements des collectivités territoriales, en déclarant que ceux-ci sont bons et ceux-là, mauvais.
Je fais observer au passage qu’il n’en va pas de même en ce qui concerne le plan de relance de l’État puisque, pour ce dernier, les critères à respecter sont beaucoup plus stricts : les dépenses d’investissements feront l’objet d’un fléchage précis, en fonction, notamment, de leur immédiateté et de leur effet sur l’aménagement du territoire et sur la productivité.
En revanche, pour les collectivités territoriales, seule compte la nature de la dépense ; la liste des investissements ne sera donnée qu’à titre indicatif.
Le FCTVA versera aux collectivités concernées, avant la fin du premier semestre, donc avant l’été, une compensation au titre des dépenses afférentes à 2008, celle qui est prévue au titre de 2007 étant d’ores et déjà acquise. Le comptable percevra dans sa caisse, au nom de ces collectivités, le montant correspondant au remboursement de TVA et destiné à financer rapidement les investissements qui doivent être réalisés.
Chaque collectivité bénéficiaire s’engage, dans le cadre de la convention qu’elle passe avec l’État, à rendre compte de son action non pas sur les projets d’investissement lancés, mais bien sur les investissements effectivement réalisés.