Intervention de Éric Woerth

Réunion du 22 janvier 2009 à 9h30
Loi de finances rectificative pour 2009 — Article 1er

Éric Woerth, ministre :

Je comprends bien la logique qui aboutit à la réduction à néant du décalage de remboursement. Votre proposition est, certes, plus sophistiquée que cela, monsieur Arthuis, puisque vous souhaitez que le premier remboursement concerne les investissements de 2007 et de 2009, puis le second, ceux de 2008 de 2010, l’abolition de tout décalage s’appliquant pleinement à partir de 2011.

C’est évidemment une suggestion intéressante puisqu’elle permet de faire l’impasse sur la question de la convention : n’entre plus en ligne de compte que ce qui a été effectivement payé et réalisé.

Ce qui me gêne, c’est que votre proposition aboutit, au fond, au remboursement d’une année de plus de TVA : en 2009 et en 2010, ce sont deux annuités que l’État doit rembourser au titre du FCTVA. À supposer que la moitié des collectivités soient éligibles, puisque vous conservez la conditionnalité, le coût supplémentaire pour l'État atteindrait au moins 2, 5 milliards d’euros. En revanche, si toutes les collectivités décident d’investir, ce que l’on peut du reste souhaiter, le surcoût pour l'État serait voisin de 5 milliards d’euros !

De 2, 5 milliards à 5 milliards d’euros de plus, en 2010, dans le plan de relance, ce n’est tout de même pas rien et c’est ce qui me fait un peu trembler !

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion