Je me réjouis de la position de Mme la rapporteur. En effet, cet exemple met en exergue un énorme problème dans notre pays, celui de l’information.
Nombre de nos concitoyens ont des droits, mais ils n’y ont pas recours, même s’ils se trouvent dans une situation difficile, faute d’en avoir connaissance. C’est alors qu’ils se comparent à d’autres et qu’ils ne comprennent pas que leurs voisins bénéficient de droits et pas eux.
Nous parlons des retraites, mais l’enjeu de l’information se pose en des termes similaires pour d’autres prestations sociales comme le revenu de solidarité active, le RSA. Des centaines de milliers de Français qui y auraient droit ne le perçoivent pas parce qu’ils ne sont pas habitués aux circuits sociaux.
La République s’honorerait à informer de ses droits chaque bénéficiaire. Cela éviterait qu’une fracture se crée entre les citoyens et que certains se disent : « Pourquoi lui et pas moi ? Parce que c’est un immigré, parce que c’est un cas social, … » Voilà comment naissent et s’entretiennent les idées les plus maléfiques et les plus fascisantes sur « l’assistanat » et ceux qui reçoivent des aides. Or ce ne sont pas des aides, ce sont des droits !
Certes, la majoration dont nous parlons s’opère probablement automatiquement. Cependant, en réalité, les personnes ne sont pas informées avec précision de l’ensemble de leurs droits. L’information de nos concitoyens me paraît donc un des combats à mener pour la justice sociale et pour la République.