Intervention de Isabelle Debré

Commission des affaires sociales — Réunion du 6 novembre 2013 : 1ère réunion
Loi de financement de la sécurité sociale pour 2014 — Examen des rapports

Photo de Isabelle DebréIsabelle Debré :

Je suis sensible au ras-le-bol fiscal de nos concitoyens. Contrairement aux affirmations du Premier ministre qui annonçait que la hausse des impôts ne concernerait qu'une minorité de Français, six familles sur dix ont vu leur impôt augmenter, 80 % des Français estiment en payer trop et 95 % ne croient pas à une pause fiscale. Ce projet de loi de financement de la sécurité sociale n'est pas celui de la pause fiscale. A la refiscalisation des heures supplémentaires, au gel du barème de l'impôt sur le revenu, à la hausse de la redevance audiovisuelle, s'ajoutent une contribution additionnelle de solidarité pour l'autonomie des retraités, une hausse de la fiscalité sur le tabac et la bière, l'alourdissement de la fiscalité sur les indépendants comme des frais de succession, celles des prélèvements sur les familles, de l'énergie... autant de mesures qui frappent les classes moyennes. Peu d'économies en somme, mais des impôts et des charges qui augmentent ! Et le Gouvernement annonce une nouvelle mesure qui touchera les classes moyennes, la modulation du montant de la prestation de base d'accueil des jeunes enfants. Si le seuil s'établit à 4 000 euros par mois pour une famille avec deux enfants, je doute fortement que cela ne concerne que 10 % des familles.

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