Vous exprimez des positions fortes et avez des ambitions pour notre pays. Mais chacun a son idée des changements à réaliser. Les entreprises perçoivent la fiscalité comme un fardeau et ont le sentiment d'être trop sollicitées. Pourtant des efforts ont été faits depuis 2010 : la réforme de la taxe professionnelle représente un allègement d'impôt de plus de 6 milliards d'euros, tandis que le CICE s'élèvera à 20 milliards d'euros en année pleine. Il est faux de dire que nous n'avons pas conscience des réalités. De plus le Gouvernement propose d'organiser des Assises de la fiscalité des entreprises. Quelle est la meilleure fiscalité pour les entreprises ? Quelle évolution d'assiette suggérez-vous ?
Le Gouvernement a annoncé qu'il ne légiférerait pas sur la rémunération des dirigeants des entreprises privées, privilégiant le renforcement du code de bonne conduite élaboré par le Medef et l'Association française des entreprises privées (Afep). Quels sont les principaux points du code révisé ? Comment sera-t-il adopté par les adhérents ?
Les programmes d'investissements d'avenir donnent souvent lieu à des co-financements. Quel jugement portez-vous sur cette modalité de l'action publique ? Quels sont les gains pour le secteur privé ?
Vous avez souligné que l'écart de coût du travail entre la France et l'Allemagne s'est creusé depuis dix ans, soit durant les deux dernières législatures... Avec le CICE, pour la première fois, l'écart se réduit. Certains prétendent que ce dispositif ne bénéficierait pas assez à l'industrie. Faut-il le réorienter vers les entreprises exportatrices ? Quelles actions prônez-vous pour améliorer la compétitivité hors-prix ? Enfin quelles sont vos pistes pour réaliser 100 milliards d'euros d'économies ?