Le ministre de l'économie et des finances, Pierre Moscovici, nous a tenu, hier, un discours très positif, nous indiquant que le redressement était en bonne voie. J'étais rassuré, mais en rentrant chez moi j'ai appris que Fagor-Brandt déposait son bilan... Dur rappel de la réalité !
Que pensez-vous de l'adéquation de la formation professionnelle aux besoins des entreprises ? Ces dernières se plaignent souvent de ne pas trouver de candidats pour pourvoir certains postes. Ne devraient-elles pas travailler avec les services publics ou les collectivités territoriales ?
Avez-vous chiffré le coût supplémentaire pour les entreprises provoqué par l'excès de normes et de réglementation en France ? Le Gouvernement tient un discours optimiste ; le vôtre l'est beaucoup moins. Le Gouvernement entend-il vos inquiétudes ? Vous avez évoqué le poids des cotisations sociales. J'ai la conviction que le social tue l'économie. Le dynamisme de la dépense sociale est telle que l'économie ne suit pas.
Enfin vous avez mentionné la suppression du département. La pilule est dure à avaler ! Je n'ai pas été trop mal formé puisque j'ai été patron et au Medef avec votre père. Mais j'espère que vous nous inviterez pour que nous puissions venir vous expliquer comment fonctionnent les collectivités territoriales. C'est vrai qu'on en crée en permanence et que les niveaux ont encore été ajoutés récemment, c'est insupportable. Mais évitons les idées reçues : la suppression des départements ne résoudra aucun problème. D'autres pistes d'économies existent.